Aujourd'hui, l'humanité consomme l'ensemble des ressources naturelles que la Terre est capable de régénérer en une année, en l'espace de 7 mois. En 2018, la date de dépassement a été arrêtée au 1er Août.
[Global Footprint Network, 2018]
Ayant conscience des enjeux écologiques qui nous tenaillent, nous choisissons de produire un nouveau produit de consommation sur le marché certes; mais un produit fabriqué et distribué dans une démarche écologique engagée et dans l'objectif, non seulement de partager une histoire mais aussi de sensibiliser les lecteurs dans leur choix à la consommation.
Fabriquer un livre éco-responsable aujourd'hui en France est un véritable défi.
Le défi est de trouver un juste équilibre entre trois éléments :
La qualité du livre et de ses illustrations,
La minimisation de son empreinte écologique : quel papier? quelles encres? quel processus d'impression? quel choix de distribution?
Le budget serré du projet.
A ce jour (Juin 2019) nous avons choisi :
* un papier issu de forêts gérées durablement,
* un système d'impression OFFSET (bien moins polluant que l'impression )
*une couverture non plastifiée et souple
*un imprimeur engagé dans une démarche écologique depuis le choix des matières aux modes de livraison en passant par sa chaîne d'impression et de découpe biensûr!!
Une petite édition d'un livre papier
Numérique ou papier? Combien de livres imprime-t-on?
Evidemment, un livre numérique est bien moins cher à fabriquer.
Mais si l'on compare l'impact écologique de la fabrication des liseuses (+ celle de nos chers serveurs qui stockent l'information) et la fabrication de quelques centaines de livres sur du papier recyclable, le papier reste de loin le dispositif le plus respectueux de notre environnement.
Par ailleurs, les écrans sont pléthores dans la vie de nos enfants, il nous paraissait inconcevable, pour nous, amoureux des livres, de se priver du plaisir de feuilleter, sentir, écorner un livre papier.
500 exemplaires!
C'est ambitieux? Peut-être, mais encore une fois, tout est une question d'équilibre.
500 exemplaires, c'est le minimum requis pour minimiser les chutes et le gâchis de papier à la découpe des feuilles imprimées.
500 exemplaires, c'est aussi le nombre minimum qui nous permet de négocier les prix de l'impression auprès de nos prestataires.
Un livre ayant plusieurs vies, j'ai l'espoir que celui-ci soit transmit de famille en famille, sans fin...
Pourquoi ne pas proposer une impression à la demande?
[Selon Pascal Lenoir, le président de la commission Environnement du SNE, le procédé gaspille beaucoup de papier. « Le livre à l’unité s’imprime sur une ramette, explique-t-il. Et sur une ramette, vous savez combien il y a de gâchis ? 50 % ! »]
Titre de l'article de Romain Guillot publie sur www.cdurable.info.com le 31/10/17
Que fait-on des invendus :
Les albums non vendus seront distribués à des associations et institutions (écoles, centre sociaux, hôpitaux, bibliothèques...).
Quels Labels pour l'impression?
Quel papier? Quelles encres? Quels imprimeurs?
Nombre de labels et certifications sont disponibles sur le marché du papier et de l'impression.
Après de longues heures passées à les étudier et les décortiquer, nous nous sommes arrêtés sur l'éco-label 'L'ange Bleu' (Blauer Engel), imprim'vert et NF environnement :
Parmi les plus anciens (1977), cet éco-label allemand garantit non seulement l'origine mais également le processus de fabrication du papier.
Son cahier des charges impose :
L'utilisation d'un papier fabriqué à 100% à partir de fibres recyclées.
La production du papier recyclé ne protège pas seulement les ressources en utilisant moins d'eau et d'énergie que la fabrication de papier à partir de fibres vierges, mais il produit également moins d'eaux usées.
A noter que si des fibres primaires ou vierges sont ajoutées dans le processus de fabrication du papier, L'Ange Bleu veille à ce que les fibres soient issues de forêts gérées durablement (répondant ainsi à la certification internationale PEFC - Programme for the Endorsement of Forest Certification) et elles-mêmes exploitées par des entreprises aux standards écologiques élevés.
L'utilisation d'encres, colles et vernis durables.
Le processus de blanchissement du papier et d'impression proscrit l'utilisation de pigments tels que : le plomb, le mercure, le cadmium et le chrome.
Les produits fabriqués pourront alors participer à un nouveau cycle de recyclage.
Imprim'vert est un label qui garantit la bonne application, par l'imprimeur, de la législation en vigueur concernant :
* la gestion des déchets dangereux,
* la sécurisation du stockage des liquides dangereux
* la non utilisation de produits toxiques.
* la gestion éco-responsable des énergies utilisées dans les processus de fabrication.
La marque de certification NF Environnement est attribuée depuis 1991 à des produits du bois qui ont une empreinte écologique réduite par rapport aux produits similaires classiques.
Un impact écologique réduit signifie que l’ensemble du cycle de vie du produit est pris en compte : production, transport, distribution, recyclage… La conception et les matériaux choisis sont ainsi économes en énergie et garantis sans substances dangereuses…
Outre les questions de label et de certification, nous avons étudié la question du choix de l'encre; un autre casse-tête.
Il semble qu'aucune solution disponible actuellement ne soit optimale sur le plan environnemental.
Si 20% de la composition de l'encre est constituée de pigments issus de ressources non renouvelables mais néanmoins biodégradables, notre attention s'est portée sur les 80% restants que sont les diluants (les huiles).
Le marché nous propose d'imprimer avec :
* des encres traditionnelles, minérales : composées à 80% d'huile minérale et fabriquées sur la base de combustibles fossiles et donc non renouvelable.
* des encres végétales : composées à 80% d'huile végétales issues du Colza, Lin, Soja, Tournesol, Maïs, Palme, Noix de coco...
Les mêmes végétaux utilises pour le bio carburant par conséquent des matières premières qui souvent, sont issus de culture modifiée génétiquement voire même intensive.
Et même si l'utilisation d'encres végétales réduit de façon significative la pollution de l'air par COV (Composés Organiques Volatiles), comparé à la fabrication de l'encre traditionnelle, la balance reste très équilibrée.
L'encre représentant seulement 1% de l'empreinte écologique du produit, nous avons décidé de laisser le choix de l'encre à l'imprimeur.
Nous avons trouvé un imprimeur presque local (Belge) qui répondait à tous nos critères et plus pour un prix adapté à notre projet
Quels réseau de distribution?
En direct? Par un distributeur, lequel?
Autant que pour le processus d'impression, la question distribution est une question épineuse mais pas insurmontable.
Vous pourrez trouver l'album :
Directement auprès de l'auteur lors d'évènements ( salons, lectures publiques etc...).
mais attention, pas n'importe lesquelles.
Afin de minimiser notre empreinte écologique et de faciliter les rencontres avec le public, nous démarcherons des libraires :
* proches de notre imprimeur,
* proches des lieux de résidence des auteurs.
Par ailleurs, le projet se voulant alternatif et non consumériste, nous nous rapprocherons d'enseignes indépendantes plutôt que de grande distribution.
Si des livraisons doivent avoir lieu, nous prioriserons les modalités de transport répondant au mieux :
* à vos exigences en termes de délais de livraison,
* et à nos exigences en termes d'éco-responsabilité.
Livraison prévue, au cours du mois de NOVEMBRE de 2019
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